Rencontre avec Véronique Bagarry, libraire indépendante

Bonjour à tou•te•s,

Certain•e•s d’entre vous ont-iels déjà rêvé de devenir libraire ? Vous ne serez sans doute pas étonné•e•s d’apprendre qu’il s’agit d’un fantasme récurrent chez les personnes qui lisent beaucoup. Qu’on s’imagine passer nos journées au milieu d’étagères pleines à craquer de livres, à gagner de l’argent en parlant littérature, et nous voilà dans une bulle rose. On en oublie les obligations matérielles ou légales – gérer le stock, passer les commandes, réceptionner les livraisons, tenir sa comptabilité… – qui font les difficultés du métier.

Véronique Bagarry, gérante de la librairie associative Points Communs à Villejuif, nous parle de ce métier-passion.

Chris Bellabas : Bonjour, Véronique ! Merci d’avoir accepté de me donner un peu de ton temps. Peux-tu revenir brièvement sur ton parcours et sur l’histoire de la librairie ?

Véronique Bagarry : Je me suis lancée dans la profession de libraire il y a environ 35 ans, lorsque je vivais en Afrique. Je ne connaissais pas du tout le métier, mais comme aucune librairie n’existait, j’ai décidé d’en ouvrir une et ça a très bien marché. J’ai exercé là-bas durant 15 ans, puis j’ai dû revenir en urgence.

De retour en France, je me suis retrouvée sans boulot. Je me suis demandée si je devais rouvrir une librairie même si le métier n’est pas tout à fait le même en France et à l’étranger. À l’étranger, la constitution du stock est totalement libre : on fait des découvertes, on teste des choses, on se trompe parfois…, et une fois qu’on a importé un livre, on ne peut plus le renvoyer. Avec les frais de transport et les taxes à l’arrivée, le livre est devenu trop cher pour que ça vaille le coup, on sélectionne donc ceux que l’on propose avec soins, alors qu’ici, on est envahi de livres en office qu’on doit renvoyer si on ne les vend pas.

En étudiant l’opportunité d’ouvrir une librairie en région parisienne, je me suis aperçue qu’il n’y en avait ni à Villejuif ni dans les communes environnantes (hormis Ivry et Vitry), et j’avais lu un article faisant état d’un défaut de librairie dans la petite couronne qui entoure Paris. J’ai misé sur le fait que les gens préféreraient acheter leurs livres près de chez eux si on leur en donnait la possibilité. Le calcul n’était pas mauvais puisque je suis toujours là 12 ans plus tard, mais j’arrive à l’âge de la retraite. Je me suis inquiétée de ne pas trouver de jeune libraire (qui allait devoir investir beaucoup pour gagner peu) pour prendre la suite, mais les gens désiraient conserver la librairie, alors une association des amis de la librairie s’est créée.

Points communs va être transformée en société coopérative dans laquelle les clients seront partie prenante dans le capital. Il y aura le collège des clients, le collège du libraire, le collège d’autres institutionnels qui voudraient prendre des parts dans la librairie. On cherche toujours un jeune libraire pour reprendre, mais il aura beaucoup moins à investir car une partie du capital proviendra de l’argent des associés.

Quelle différence entre les librairies indépendantes et les autres librairies ?

Les librairies indépendantes sont, comme le nom l’indique, indépendantes de tout groupement, de tout éditeur. Elles sont entièrement libres de leur choix concernant leur assortiment.

Est-ce qu’il faut une formation spécifique pour être libraire ?

Non, ce n’est pas un métier réglementé, ce qu’il faut avant tout c’est être un amoureux des livres et un gros lecteur parce qu’il faut connaître le fond pour conseiller les clients, mais ça ne suffit pas. Il faut aussi des bonnes bases en gestion, parce qu’une librairie comporte un gros stock, c’est-à-dire beaucoup d’argent immobilisé, et qu’il est difficile d’équilibrer la trésorerie.
Il y a des formations initiales comme des DUT métiers du livre, mais aussi un brevet professionnel en alternance avec l’INFL (Institut National de Formation des Libraires). Il y a aussi des formations continue avec l’INFL.

Du coup tu as appris la gestion sur le tas ?

J’avais un DES de sciences-économiques, donc j’avais déjà une base de connaissances.

Est-ce qu’il t’arrive d’être démarchée par des auteurs ou des éditeurs ?

Oui. Je privilégie les auteurs du cru. Si l’un d’eux m’amène son livre, je vais le lire et si ça me plaît, je vais essayer de le booster. Il m’est déjà arrivé de conseiller un éditeur à deux ou trois auteurs. Pour ceux qui me téléphonent de l’autre bout de la France en me disant qu’ils ont fait paraître un livre, c’est plus difficile. Il vaut mieux avoir un éditeur qui va savoir où et comment vendre, on ne peut pas tout faire : soit on est auteur, soit on est éditeur ou distributeur. Tout seul, en général, on se casse les dents.

Tu disais qu’en Afrique les libraires sont libres de choisir leur fond. Cela signifie-t-il qu’il y a des titres imposés en France ?

Pas vraiment, on arrive quand même à faire un office sur mesure, mais on est envahi par les nouveautés. Chaque jour il en arrive des cartons entiers. On a pas le temps d’en vendre autant donc on doit renvoyer même de bons livres qui n’ont pas eu le temps de trouver leur public. Et puis la librairie n’est pas extensible, on ne peut pas pousser les murs ni accrocher les livres au plafond. Il faut faire des choix.

Quels sont les plaisirs à être libraire ?

Avoir tout ce qu’on veut à lire, rencontrer des auteurs, parler avec les clients de livres, et puis souvent les gens viennent pour faire des cadeaux ou pour se faire plaisir. Le contact clientèle est donc le plus souvent agréable.

Et les mauvais côtés ?

Il ne faut pas vouloir faire fortune. C’est un métier-passion, parfois on n’arrive pas à se payer. Point de vue trésorerie, c’est toujours difficile pour une librairie, qu’elle soit grande ou petite. Le salaire de libraire c’est le SMIC en ayant fait bac+6.

Comment vois-tu l’avenir du livre ?

Tout le monde disait il y a quelques années que le livre papier était condamné, moi je n’y crois pas du tout. Il y a eu un petit engouement pour la tablette et la liseuse, mais ça reste très limité. Ce sont plutôt les gros lecteurs qui lisent sur tablette car cela leur permet de ne pas emporter 10 ou 15 bouquins en vacances. Je crois que les gens préfèrent le papier, je ne sais pas pourquoi. Quoiqu’un enfant m’a dit qu’il préférait la tablette, car on ne voit pas le nombre total de pages que le livre comporte, du coup c’est moins impressionnant.

Finalement, la loi Lang a préservé les librairies en France alors que dans d’autres pays, comme les USA ou l’Angleterre, ce sont des commerces qui ont pratiquement disparu. Si on doit faire 100 kilomètres pour aller à la librairie, on va préférer commander sur internet ou télécharger. Les e-books marchent beaucoup mieux dans ces pays-là. En France, comme il y a un grand réseau de librairies, les gens restent accrochés au papier.

Merci, Véronique ! Bonne continuation, et longue vie à la librairie !

Librairie Points communs à Villejuif

J’espère que ce témoignage vous aura permis d’en apprendre un peu plus sur ce métier de passion. Pour celleux qui le souhaitent, vous pouvez également consulter le blog de la librairie.

À bientôt quelque part, ici ou ailleurs 😉

Chris

15 commentaires sur “Rencontre avec Véronique Bagarry, libraire indépendante

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  1. Bonjour Chris et merci pour cette sympathique interview. Joli parcours que celui de Véronique Bagarry. Un métier-passion, c’est bien vrai. Après tout, faire le métier qu’on aime, ça n’a pas de prix, même si c’est mieux de parvenir à se verser un salaire quand même.

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    1. Oh oui ! Nous passons tellement de temps à travailler dans notre vie, mieux vaut trouver du sens à ce qu’on fait, même si concilier passion et rentabilité n’est pas toujours chose aisée, particulièrement dans nos métiers culturels et/ou créatifs…

      Merci pour votre passage et votre commentaire, Yannick ☺

      @ bientôt !

      Chris

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  2. Très bon article qui m’a beaucoup plu même si je suis une convaincue de la liseuse depuis plus d’un an ! Je ne suis par contre pas du tout d’accord avec l’argument (que j’ai aussi déjà entendu ailleurs) disant qu’on ne voit pas la progression d’un livre sur liseuse : sur la mienne (pourtant bas de gamme), on voit à chaque fois avant de selectionner le livre combien de pourcentage on en a lu. Et pendant la lecture du livre, on clique sur le côté et on voit qu’on est à la page 384 sur 578. Donc cet argument n’est pas trop recevable pour moi… La liseuse a aussi l’avantage indéniable de ne pas prendre de place. Quand on vit dans un petit endroit ou avec une envie de minimalisme, c’est un sacré avantage. Pour ma part je n’achète que les livres papier que j’aime vraiment car même si j’en ai apprécié beaucoup d’autres, je sais que je ne les relirais pas avant au moins 2 ou 3 ans et je n’ai pas envie de les emporter dans un probable déménagement. Mais je reste assez heureuse quand même quand j’ai un livre papier entre les mains et je suis contente de savoir que de nombreuses librairies indépendantes existent même si je n’y vais sans doute pas assez… Mais grâce à ton article cela pourrait changer 😁

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    1. Heureuxe que l’article t’ait plu et qu’il te fasse peut-être changer, même juste un peu, tes habitudes de consommation littéraire pour le peu de livres papier que tu achètes 😉 Je ne vais pas faire mon politique en clamant : « sauvons nos librairies, sauvons nos emplois et nos services de proximité, consommons local ! », mais… xD

      C’est clair que la liseuse constitue un formidable gain de place ! Par contre, avec toute la bibliothèque que la mienne contient, je flippe plus qu’on la vole elle que mon portable à 20 balles xD

      Merci pour ton passage et ton commentaire !

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  3. Merci pour les références je vais aller voir ça 🙂
    C’est un sujet très intéressant en effet. Je suis contente de lire que l’écriture inclusive et les néologismes te permettent de t’exprimer comme tu l’entends (arrête moi si je me trompe ! :)). Beaucoup de ses détracteurs ne considèrent pas, hélas, l’étendue de cette dimension et de ce qu’elle peut apporter. Mais c’est chacun à notre niveau qui, en l’utilisant, allons la faire rentrer dans le langage… Certains de mes amis l’utilisent juste pour me taquiner et me dire « t’as vu j’ai pensé à toi quand j’ai écrit ! », n’empêche qu’ils l’utilisent 😉

    Je serais très intéressée par la lecture d’interviews sur ton site.

    J’ai moi-même prévu un article qui parle un peu de ça (même si pas vraiment, mais à mon niveau !), de comment avec le recul j’ai le sentiment qu’on m’a appris à être une femme avant d’être une personne (je ne sais pas si c’est clair, je travaille encore sur la formulation !) et que je trouve que c’est aussi important de se libérer de ça pour apprendre à se connaitre.

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    1. En effet, l’écriture inclusive comme outil étendant la représentation des genres (et pas seulement du genre féminin) dans la langue française fait également partie des arguments positifs que je mets en avant lorsque j’évoque le sujet 😉 Je déplore comme toi que très peu de gens y aient pensé avant que je le leur dise, mais je me console avec le fait que pour le moment, personne ne m’ait rétorqué (comme j’ai pu lire à certains endroits du net) : « non mais on ne va pas changer la langue française pour une minorité de personnes quand même ! ». Argumentaire stupide s’il en est, puisqu’il ne s’agit pas de changer la langue, mais simplement de l’enrichir en y ajoutant une possibilité supplémentaire, à savoir permettre aux femmes et aux personnes non-binaires de se sentir aussi bien représentées par le langage que leurs homologues cisgenres et/ou masculins. (On a beau dire, la langue participe à la construction de la société).

      J’espère qu’à terme, le français s’enrichira d’une vraie forme neutre, comme on la voit ici : http://uniqueensongenre.eklablog.fr/petit-dico-de-francais-neutre-inclusif-a120741542, même si je ne serai peut-être plus vivant•e pour voir ça, vu le temps que le pays met à évoluer sur toute chose. Quand je vois le foin provoqué par un malheureux petit point médian, qui arrive à embêter celleux qui hier ne voyaient aucun souci à l »utilisation de la parenthèse, pourtant du même ordre, mais dérangeante sur le plan symbolique, je me dis que le français neutre, ce n’est pas pour tout de suite (l’optimisme a ses limites).

      Tes ami•e•s sont cool de faire l’effort d’utiliser l’écriture inclusive en tout cas ! et c’est super de ta part de les sensibiliser à ses bienfaits. Les évolutions ne se feront que si chacun à notre niveau, nous y mettons du notre, c’est bien vrai 😉

      Concernant le fait d’avoir appris à être une femme avant d’être une personne, je comprends tout à fait ce que tu veux dire. Simone De Beauvoir a d’ailleurs très justement et élégamment exprimé cette idée avec sa célèbre formule : « on ne naît pas femme, on le devient. »

      La formule a été complétée par Eric Macé, sociologue au CNRS qui s’est notamment intéressé aux personnes transgenres et intersexes : « Le genre n’est pas l’expression des différences entre le masculin et le féminin, entre les hommes et les femmes, mais il est l’ensemble des rapports de pouvoir qui instituent la réalité d’un monde polarisé et hiérarchisé entre le masculin et le féminin, entre les « hommes » et les « femmes. (…) On ne naît pas femme, homme, trans, hétéro ou homo, on le « devient » (ou pas) à travers un processus complexe d’éducation, d’attentes, de représentations, de rôles, de sanctions, etc., qui sont typiques de ce qu’en sociologie on désigne par la notion de « rapport social ».

      Je te lirais avec plaisir sur le sujet ! Je vais d’ailleurs de ce pas voir si je me suis abonné•e à ton blog 😉

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  4. Merci pour ce partage très éclairant. C’est vrai qu’en tant qu’auteurs on ne s’interroge pas tout le temps sur les canaux de distribution des livres… Je suis sure que ça doit être un métier passionnant (pas étonnant que mon personnage principal l’exerce d’ailleurs !).

    Pour les liseuses, moi c’est l’inverse : je leur reproche de « masquer » où l’on s’en trouve du livre par rapport à l’épaisseur. Sinon, même si j’adore les livres papiers, je n’achète presque plus que des ebooks car je suis dans une démarche minimaliste et que les liseuses permettent de posséder pareil pour moins d’espace (et c’est quand même chouette pour les déménagements^^). Mais c’est vrai qu’un bon gros pavé au coin du feu, je ne dis pas non non plus !

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    1. Eh non, absorbé•e•s par nos récits, on ne pense pas toujours à la « post-produc » 😉 Et en tant que lecteurs ou lectrices, on ne pense pas toujours non plus à l’importance de sauver nos librairies indépendantes en privilégiant l’achat de livres chez elles plutôt qu’en grandes surfaces ou sur internet. Comme aime à le répéter l’un de mes amis : « acheter, c’est voter ! » (après, à chacun•e ses raisons pour le faire à un endroit plutôt qu’à un autre).

      Concernant les liseuses, je te rejoins totalement !

      Pas plus tard que tout à l’heure, lisant sur ce support un bouquin de 500 pages et plus qui ne me passionne pas des masses, mais que je me suis engagé•e à lire, je regrettais justement de ne pas avoir une meilleure visibilité des pages restantes.

      +1 pour l’argument du déménagement et +1 encore pour le minimalisme !

      En conclusion, et si nous étions sur un test de magazine : « Liseuse ou livre papier ? Quel support de lecture êtes-vous ? » nous aurions le score médian, prônant l’équilibre de la modernité et de la tradition !

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      1. Je vois que nous avons la même approche 😉

        Personnellement je n’achète plus sur Amazon (ni livres ni rien), c’est un choix politique effectivement. Devenir minimaliste a cet avantage qu’on n’a plus besoin de consommer à tout-va du matériel (et donc se passer facilement de ce genre de site pour privilégier la chaine courte). Mais c’est vrai que pour trouver des ebooks chez les libraires indépendants ça doit être plus délicat. Je ne me suis jamais penchée sur la question cela dit !

        Je salue ton usage de l’écriture inclusive, je remarque que tu l’utilises aussi pour toi : est-ce parce que tu ne souhaites pas te définir comme l’un ou l’autre ? (Désolée si c’est indiscret, mais c’est la première fois que je vois ce cas de figure et ça m’intrigue !)

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        1. En effet, nous avons plus d’une approche commune 😉

          Concernant ta question sur mon usage de l’écriture inclusive pour me désigner, pas d’indiscrétion ne t’en fais pas. Je suis une personne Transgenre non binaire : je ne me sens ni homme ni femme, mais les deux, étant l’un et l’autre tour à tour, et parfois aucun des deux. Je ne me reconnais pas dans les conceptions actuelles du genre (c’est à dire binaires, avec confusion du sexe et du genre, qui sont pourtant deux choses différentes), qui ne sont que des constructions sociales variant selon les époques, les peuples et les continents. (Voir la société amérindienne : https://www.francetvinfo.fr/societe/education/polemique-sur-le-genre/identite-de-genre-les-etres-aux-deux-esprits-dans-la-societe-amerindienne_2498391.html, ou les X Gender au Japon).

          J’arrête là, car j’ai pu faire des conférences de deux heures sur le sujet devant des étudiants de la Sorbonne Nouvelle, et j’ai toujours beaucoup à dire sur ce sujet que je vis tous les jours, mais ce n’est pas l’endroit 😉 Si toutefois le sujet t’intéresse, je t’invite à consulter l’excellent blog « Unique en son genre » (http://uniqueensongenre.eklablog.fr/). Et si tu as des questions, je serai ravi•e d’échanger avec toi sur le sujet 😉

          Des articles sur la non binarité sont normalement prévus sur le blog, mais je dois vérifier avant que mes témoignants soient toujours okay pour que je publie leur interview !

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  5. MicheleBB59
    Cet interview m’a permise d’apprendre nombre de choses que j’ignorais sur cette profession et je reste persuadée que le livre reste par son toucher, par sa couverture, et parfois une odeur particulière qu’il dégage des émotions inscrites en notre mémoire plus importantes qu’une lecture sur tablette. De plus a tout moment l’on peut retrouver le plaisir de le relire a nouveau !

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    1. Ravi•e que l’article t’ait permis d’un peu mieux comprendre la profession ! 😉 Et je te rejoins totalement sur la démultiplication des émotions apportée par un livre papier. J’utilise les deux supports (papier et liseuse), et même si je suis bien content•e de ne pas avoir à trimballer mes bouquins en plus de mes valises et du chat quand je voyage, et malgré le confort visuel de la liseuse, je reviens toujours au papier avec bonheur.

      Il faut dire aussi que le livre étant pour moi un outil de travail plus qu’un objet de vénération, j’adore y faire des annotations, souligner les phrases qui m’ont plu ou des passages intéressants, afin de pouvoir les retrouver plus facilement si je dois parler du livre ou me le remettre en tête rapidement. Ainsi, le papier me permet de lire aussi « avec les mains », et je retiens plus longtemps ma lecture en procédant ainsi qu’en me contentant de mes yeux 😀 Sur liseuse, par contre, ce n’est pas possible, ou alors de façon beaucoup moins commode, et terriblement frustrant !

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