En 2020, j’avais posté sur ce site une première critique du jeu The Isle, l’un de mes jeux vidéos préférés pour deux raisons fort simples qui se résument en trois mots : dinosaures et open-world !
Il serait néanmoins réducteur de ne cantonner The Isle qu’à ces deux idées, car il promet à terme d’être l’un des jeux PvP (Player versus Player) en ligne de type Survival-Horror parmi les plus beaux et les plus immersifs du genre.
Dans le premier article que je lui ai dédié, je me réjouissais déjà de voir combien The Isle ne cesse de se bonifier avec le temps. Deux ans plus tard, je suis ravi de constater que malgré ce que d’aucuns pourraient qualifier de « longueurs », le développement de ce jeu ne m’a toujours pas déçu et même qu’il m’a agréablement surpris à plus d’un titre !
J’ai déjà pu vous en montrer le gameplay via les vidéos de ma chaîne YouTube dédiée au gaming. Mais alors qu’approche une nouvelle mise à jour d’Evrima, sa nouvelle version, j’ai ressenti le besoin de dresser le bilan de ce que propose le jeu à ce jour et des nouveautés qu’il augure, car il est encore loin de nous avoir révélé tous ses atouts !
Peut-être que cet avis écrit par un joueur passionné pourrait éclairer celleux parmi vous qui hésiteraient encore à l’acheter. Peut-être aussi pourra-t-il apaiser les craintes que peuvent ressentir certain•e•s aficionados de The Isle Legacy (la première version) qui voient arriver Evrima telle une tempête monstrueuse qui, au lieu de faiblir par l’effet du temps qui passe, gagne en puissance au fil des mois.
Alors, quelles forces actuelles et futures Evrima présente-t-elle qui l’élèvent déjà bien au-dessus de la version Legacy malgré la lenteur souvent critiquée de son développement ?

🦖 EVRIMA : l’état du jeu à ce jour
Mettons les choses au clair d’emblée : The Isle est toujours en développement et comme tous les jeux en accès anticipé, il comprend son lot de bugs. Certains sont plus ou moins drôles parfois, mais ils sont le plus souvent franchement rageants. Non, malgré toute l’affection que j’éprouve pour ce jeu et l’enthousiasme qu’il suscite chez moi, je ne peux pas le prétendre exempt de défauts. Mais la version Legacy n’a jamais été parfaite non plus, et la qualité du contenu déjà introduit dans Evrima rattrape largement les imperfections observables à ce jour.
Evrima ne témoigne pas seulement d’une qualité graphique et d’une qualité d’animation en tous points supérieures à Legacy. Malgré le peu de dinosaures que propose cette version à date, elle emmène déjà le jeu beaucoup plus loin que ne l’a jamais fait son aînée par les mécaniques uniques de son gameplay.
1. Quels dinosaures / créatures jouables ?
Même si Evrima propose pour l’heure bien moins d’animaux jouables que la version Legacy (actuellement 9 sont jouables sur Evrima contre une trentaine sur Legacy), elle offre deux intérêts majeurs à mes yeux :

- elle propose d’incarner des dinosaures jamais vus sur Legacy, comme le tenontosaurus, un herbivore du crétacé inférieur relativement méconnu du public jusqu’à son intégration dans le jeu ;
- même si j’emploierai le mot dinosaure comme terme générique dans cet article pour des raisons de praticité, les animaux jouables ne sont pas tous des dinosaures. En effet, sur Evrima vous pouvez déjà jouer le ptéranodon, un reptile volant du crétacé, et le deinosuchus, un alligator géant également du crétacé (à croire que les devs de The Isle ont une affection particulière pour cette période 😉 ). Et le choix sera loin de se limiter à ces créatures une fois le développement du jeu terminé puisque nous savons déjà de source sûre qu’au moins un autre reptile volant est inscrit à la roadmap : le quetzalcoatlus.
Ainsi, les herbivores actuellement disponibles en jeu sont (de gauche à droite) :
- le tenontosaurus (exclusivité Evrima) ;
- l’hypsilophodon (exclusivité Evrima) ;
- le dryosaurus ;
- le pachycephalosaurus
- le stégosaure.





Les carnivores disponibles en jeu sont quant à eux au nombre de 4 (de gauche à droite) :
- ptéranodon (exclusivité Evrima) ;
- deinosuchus (exclusivité Evrima) ;
- utahraptor ;
- carnotaurus.




Chacun de ces dinosaures possède des compétences et mécanismes de gameplay qui lui sont propres.
2. Des mécanismes uniques
L’introduction de nouvelles espèces animales et la refonte complète des animations des anciennes ne constituent pas les seules innovations d’Evrima. Plusieurs mécaniques uniques déjà implémentées dans le jeu enrichissent l’expérience en proposant un gameplay diamétralement différent selon l’animal que vous incarnez.
a. Des dinosaures dont les compétences varient en fonction de leurs spécificités anatomiques !
Sur Evrima, tous les dinosaures présentent des capacités spéciales en fonction de leur physiologie et particularités anatomiques.
Logique, me direz-vous, pourtant cela nous change largement de la version Legacy dans laquelle, à l’exception du tyrannosaurus rex capable de broyer les os de ses proies (enfin, uniquement les os des pattes arrières), tous les dinosaures ne faisaient que répéter les mêmes patterns (coup de crocs, coup de griffes / de pattes inférieures, coup de queue et stomp) avec des effets plus ou moins variables selon les stats du dinosaure portant le coup. Un allosaurus provoquait par exemple plus de dégâts bruts qu’un dilophosaurus, mais celui-ci occasionnait davantage de saignement chez ses victimes.

Dans Evrima en revanche, chaque créature possède ses propres parades agressives ou défensives, ce qui participe à rendre le jeu beaucoup plus dynamique et immersif.
Vous avez ainsi un deinosuchus capable de capturer entre ses puissantes mâchoires des animaux moins lourds que lui et de les entraîner sous l’eau pour les noyer ; un stegosaurus susceptible d’empaler sur les pics de son thagomizer l’imprudent utahraptor ayant tenté de lui sauter sur le dos, et un tenontosaurus distribuant ruades et coups de queue pour se débarrasser des prédateurs tel un bronco de rodéo américain.
Et les autres, vous demandez vous peut-être, quels sont leurs supers pouvoirs ?

- Le dryosaurus est une petite bête nerveuse capable de fuir rapidement à l’approche d’un prédateur (il est également prévu qu’il puisse se réfugier dans un réseau de galeries souterraines qu’il creusera lui-même dans l’avenir) ;
- l’hypsilophodon crache la bile acide de son estomac dans les yeux de ses prédateurs et profite de leur désorientation pour se faire la belle ;
- le pachycephalosaurus est le Zidane de The Isle avec sa calotte crânienne massive capable d’administrer de formidables coups de bélier à ses adversaires – et s’ils sont malchanceux de leur casser quelques os au passage ;
- le ptéranodon s’accroche aux arbres et aux falaises pour se mettre à l’abri des menaces terrestres. C’est aussi le roi de la pêche en eaux infestées de deinosuchus ;
- le carnotaurus profite de la puissance générée par la vitesse de ses foulées pour charger ses cibles et les jeter à terre ;
- enfin, l’utahraptor peut bondir sur le dos de ses proies afin de les lacérer avec les griffes meurtrières de ses membres postérieurs et leur causer une hémorragie fatale.
Le réalisme et le soin apportés dans le traitement de chaque espèce est un véritable bonheur pour les férus de dinosaures ! Bien qu’Evrima soit loin d’être strictement basée sur la réalité scientifique (elle-même relative, la science évoluant sans cesse) relatée par les chercheurs depuis la création de la paléontologie, l’équipe du jeu semble très bien renseignée sur les actualités savantes.

Preuve en est tout d’abord avec la diversité de dinosaures jouables et non-jouables prévus par les développeurs à terme (plus d’une cinquantaine d’espèces), dont certains demeurent encore ignorés du public tels que le beipiaosaurus et le magyarosaurus. The Isle contribuera certainement à les faire connaître comme il a déjà popularisé d’autres espèces comme le dryosaurus et l’hypsilophodon.
Par ailleurs, et quand bien même le lore justifie les inexactitudes et approximations scientifiques du jeu (en effet, les dinosaures de The Isle seraient comme ceux de la saga Jurassic Park des créations du génie génétique), je trouve particulièrement appréciables les efforts des développeurs pour coller le plus possible aux preuves fossiles que nous détenons à ce jour.
Efforts qui méritent d’autant plus d’être soulignés que malgré toute la passion que nous pouvons éprouver à l’endroit des dinosaures ou de l’ère Mésozoïque, nous devons garder en tête que The Isle n’est rien d’autre qu’un jeu. Pas un congrès de paléontologie, et que celleux qui travaillent à son élaboration doivent composer avec une multitude de paramètres parfois difficiles à concilier avec les réalités scientifiques.
En effet, l’élément qui importe en tout premier lieu dans un jeu demeure le gameplay, et il faut parfois consentir à quelques sacrifices sur la véracité des faits scientifiques afin de garantir aux joueurs•ses une expérience optimale avec des protagonistes équilibrés par rapport à l’environnement dans lequel ils évoluent.

À mon sens, Evrima réussit globalement à tenir ce pari malgré la subsistance de quelques couacs (la puissance du stegosaurus est sans doute encore un poil exagérée face à un prédateur comme le deinosuchus) ou le fait que l’introduction de la moindre nouvelle créature dans le jeu nécessite un réajustement systématique de la balance globale des forces. Mais encore une fois, rien d’anormal pour un jeu en accès anticipé et pour le coup, le parallèle jeu vidéo / nature sauvage est plutôt amusant à observer. Introduisez n’importe quel animal dans un milieu naturel dont il était totalement absent et vous observerez forcément du désordre jusqu’à ce que chaque maillon de la chaîne alimentaire se fasse sa place dans la nouvelle configuration de l’écosystème.
D’ailleurs, en parlant de chaîne alimentaire…
Si nos dinosaures ont désormais leurs propres habilités, ce n’est certainement pas pour rien !
b. Dis moi qui tu manges et je te dirais qui tu es : à chaque dinosaure son régime alimentaire !
Eh oui, camarades herbivores, fini de manger toujours l’éternel même buisson de Legacy qu’importe votre espèce !
Quant à vous, carnivores, le temps de boulotter indifféremment toute chair qui passe à portée de vos crocs est révolu !
Toutes les créatures d’Evrima suivent désormais chacune leur propre régime alimentaire. Si vous jouez un dryosaurus et que vous vous êtes fait des compagnons de route d’un pachycephalosaurus et d’un tenontosaurus, navré mais vous ne pourrez pas partager tous vos repas avec vos nouveaux amis quel que soit votre degré d’amitié, tout simplement parce que vos espèces ont des besoins nutritionnels différents et bien spécifiques.

Ainsi, les herbivores ont tous leurs plantes favorites tandis que les prédateurs se spécialisent dans la chasse de certaines proies.
Outre le réalisme indéniable que la mécanique de diète apporte au jeu en créant une véritable chaîne alimentaire, elle présente de multiples autres avantages.
Tout d’abord, elle favorise le déplacement des joueurs•ses sur la map et évite la concentration d’un trop grand nombre d’entre elleux aux mêmes endroits, phénomène qui finit souvent par engendrer des pertes de FPS et des lags difficilement supportables pour les ordinateurs souffrant une petite configuration.
Ensuite, elle augmente le niveau de difficulté général du jeu car trouver les aliments de sa diète devient un objectif presque aussi vital que de survivre aux mauvaises rencontres que vous pouvez faire.
En effet, un dinosaure présentant une diète parfaite bénéficie d’une croissance plus rapide et de bonus comme une meilleure endurance ou une régénération plus rapide de ses blessures.
A contrario, un dinosaure qui ne respecte pas sa diète subit de nombreux malus. Folie se manifestant sous la forme d’hallucinations visuelles, spasmes musculaires et infertilité guettent entre autres infortunes les malheureux qui ne parviennent pas à dénicher les aliments appropriés.

À force de jouer, on finit par maîtriser la cartographie de l’île et connaître les zones intéressantes pour l’espèce que l’on incarne. Toutefois, si les plantes des diètes herbivores étaient trop dures à trouver pour les joueurs•ses qui débutent sur le jeu, pas de panique : tant que votre dinosaure a de l’herbe sous la patte, il ne pourra pas mourir de faim. En effet, l’herbe peut remplir jusqu’à 20% de son estomac. Elle peut donc s’avérer utile pour éviter la mort par malnutrition tout en préservant le gameplay puisque si vous désirez obtenir des bonus, notamment pour la croissance de votre dinosaure, vous devrez dans tous les cas trouver la diète dédiée à votre espèce. L’herbe ne fait que vous offrir un sursis pendant votre recherche.
De la même façon pour les carnivores, chasser les animaux joués par l’ordinateur (sangliers, biches, chèvres, poulets, lapins, poissons, tortues et grenouilles) peut constituer une solution bienvenue pour toute personne qui débute sur The Isle et pour laquelle traquer et tuer d’autres joueurs•ses s’avère trop complexe pour commencer.

Vous trouvez toutes ces nouveautés attrayantes ? Eh bien ça ne s’arrête pas là !
En effet, une autre subtilité du gameplay introduite par les développeurs n’est pas des moindres : certaines espèces sont sciemment considérées comme cannibales (carnotaurus et deinosuchus) tandis que d’autres ne peuvent se livrer au cannibalisme sans subir de lourdes conséquences (utahraptor).
Concrètement, les espèces non cannibales subissent des malus en cas d’ingestion de la viande de l’un de leurs congénères. L’un de ces malus parmi les plus spectaculaires a pour manifestation un dinosaure qui mord dans le vide de façon compulsive, risquant de blesser les membres de sa meute à proximité et de donner leur position aux autres prédateurs aux alentours, l’animation de l’attaque s’accompagnant toujours de grognements.
Lorsque vous voyez un cadavre au sol, faites donc bien attention à ce que vous mangez ! Il n’est pas toujours bon de se jeter sur tout ce qui traîne…

Évidemment, la mécanique de diète sera réétudiée et enrichie à chaque introduction d’une nouvelle espèce ou de nouvelles mécaniques afin de rééquilibrer l’ensemble du jeu. Mais force est de constater qu’elle remplit déjà son rôle en favorisant l’émergence d’un écosystème crédible et passionnant aussi bien pour les amateurs•trices de roleplay que pour les joueurs•ses en quête de défis.
Sachez également que si les herbivores et les carnivores règnent en maîtres pour l’instant, les développeurs ont prévu l’intégration prochaine de dinosaures omnivores dont certains se nourriront d’œufs.
Mais les mécaniques innovantes d’Evrima ne s’arrêtent toujours pas là !
c. L’heure de la bagarre : blessures & fractures
Nous l’avons vu, la puissance d’Evrima réside dans les mécaniques décrites ci-dessus qui, par leurs effets combinés sur les dinosaures et leur environnement, contribuent à créer une dynamique de combats beaucoup plus intéressante et technique que celle que proposait la version Legacy.
De plus, le mécanisme de la collision des corps est désormais implémenté dans le jeu. Fini donc de se contenter de traverser vos adversaires en mordant leur chair fantôme. Pour remporter la victoire, il vous faudra désormais vous servir davantage de votre tête ou connaître les forces et faiblesses de votre dinosaure et celles du dinosaure que vous affrontez pour exploiter au mieux le terrain en fonction des compétences spéciales de votre bestiole.

Les utahraptors peuvent par exemple bondir sur leur proie et s’y agripper pour la taillader. Mais gare à celui qui, ayant mal calculé son coup, tombe à cours d’endurance en pleine attaque et ne peut donc pas esquiver la riposte de la cible au moment de s’en décrocher. Cette erreur lui sera certainement fatale. À moins que les membres de sa meute ne parviennent à le secourir en distrayant ou en achevant leur victime. La relative fragilité des utahraptors encourage ces joueurs•ses à s’allier pour venir à bout de proies plus grosses qu’eux et le gameplay de ce dinosaure prend alors tout son sens. La mise à mort des proies les plus coriaces exige une excellente coordination du groupe, mais quel plaisir que ces victoires arrachées en équipe après un combat éprouvant !
C’est bien souvent l’hémorragie infligée par leurs attaques répétées qui vient à bout de leur victime…
Malheur aussi au stegosaurus trop sûr de lui qui traverserait une rivière sans méfiance, persuadé que sa taille et sa force le protègent des attaques de deinosuchus. Ces alligators géants font la loi dans l’eau où le stégosaure ne peut répliquer tant qu’il n’a pas pied. Mais s’il parvient à atteindre le rivage, les deinosuchus ont intérêt à regagner les profondeurs sans trop insister… Et le stégosaure gravement blessé à s’éloigner au plus vite de la rivière meurtrière et des dents qui s’y tapissent.
Rassurez-vous cependant : si c’est vous l’infortunée victime et que vous parvenez à échapper in extremis à vos agresseurs, mais craignez que le saignement occasionné par leurs griffes ou leurs crocs ne vous achève, il existe encore un moyen d’échapper à la mort. Lequel ?
Un bon bain de boue et du repos !

Depuis les modifications apportées à la carte avec la dernière mise à jour, la boue est difficile à localiser, mais elle peut représenter votre seule chance de salut si votre hémorragie est sévère. Alors si vous avez la chance d’en trouver, roulez-vous joyeusement dedans. Elle arrêtera immédiatement le saignement et aura en plus l’immense avantage de masquer votre odeur à d’éventuels poursuivants. Un atout à ne pas négliger car le système de flair d’Evrima, bien plus précis que celui de Legacy, facilite grandement la traque pour les prédateurs. Ceux-ci peuvent même verrouiller leur odorat sur votre piste pour la faire ressortir en priorité sur toutes les autres.
Côté armement, les herbivores ne sont pas en reste non plus. Bien mal avisé serait le dinosaure qui s’approcherait un peu trop d’un pachycephalosaurus sans être certain de ses intentions, car celui que le deuxième volet de Jurassic Park a surnommé « Frère Tuck » en référence au personnage de Robin des Bois n’est pas apparu en même temps que la mécanique des fractures par hasard. D’un coup de boule bien placé, il est capable de vous briser côtes, membres ou mâchoires.

Si vous survivez à ce combat, ne vous croyez pas tiré d’affaire pour autant. Dans un monde aussi hostile qu’Evrima, une fracture du corps, de la queue, des pattes ou des mâchoires constitue un grave handicap (The Isleee, ton univers impitoyableeee 🎶 [pardon, je m’égare]). Chacun de ces types de fracture engendre bien sûr des effets qui lui sont propres – une fracture à la tête réduira considérablement votre champ de vision – et certaines seront plus graves que d’autres en fonction de l’espèce que vous incarnez. Une queue brisée est bien moins punitive pour un dryosaurus que pour un tenontosaurus qui perd ainsi l’un de ses plus puissants moyens de défense.
Naître et grandir, chasser ou être chassé, manger ou périr de faim, telles sont les dures lois de la nature.
Et l’amour dans tout ça alors ?!
d. Un peu de douceur : parades amoureuses et nidification
Bon d’accord, nous allons davantage traiter de reproduction que d’amour dans cette section, mais pour une fois que nous parlons d’autres choses que de chasses, de combats à mort et de giclées d’hémoglobine, j’ai bien le droit d’injecter un peu de romantisme à cet article !

Les mécaniques de parades nuptiales et de nidification ne sont pas encore officiellement implémentés dans le jeu, mais elles sont en cours de test sur la branche quality assurance de The Isle. Autrement dit quasiment déjà là, ce n’est plus qu’une question de mois.
Les parades nuptiales se résument à une simple animation (un peu à la Day of Dragons) durant laquelle le mâle de chaque espèce invite par une danse ou un grognement spécifique la femelle à s’accoupler.
Ce système constitue une nouveauté rafraîchissante dans The Isle. En effet, le système de nid est ironiquement resté à l’état embryonnaire dans la version Legacy où les femelles n’avaient à aucun moment besoin d’un mâle pour se reproduire [elle a fait un bébé toute seule, eeeelle a faiiiiit un bébé toute seuuleeee 🎵]. Il suffisait d’avoir un dinosaure adulte de sexe féminin et d’appuyer sur la touche dédiée pour créer un nid. Puis, une fois le nid construit, la femelle n’avait plus qu’à s’installer dessus pour lancer l’incubation des oeufs et patienter.

Rien de très complexe ni de passionnant en somme.
Comme le démontre le screen ci-contre, Evrima se veut nettement plus ambitieuse que son aînée et toujours plus réaliste.
Non seulement les femelles auront désormais besoin d’un partenaire mâle pour procréer, mais la construction du nid ne se fera plus de manière intégralement automatique. Le couple devra collecter les éléments naturels (pierres, branches, feuilles…) nécessaires à sa fabrication. Et quand le nid sera prêt, les parents devront encore en surveiller la température afin de s’assurer que leurs œufs bénéficient de conditions d’incubation correctes. Terminé donc de se tourner les pouces, les fesses posées sur notre nid. Si nous voulons assister à la naissance de notre progéniture, il va falloir se montrer un peu plus proactifs•ves !
Et une fois les petits nés ?
Eh bien vous vous en doutez, les bons soins des parents devront redoubler ! Il faudra nourrir les jeunes dinosaures en leur glissant directement dans le gosier de la nourriture prémâchée et les défendre des prédateurs.

Je ne pense pas me tromper en affirmant qu’une fois encore, cette mécanique plaira autant aux amateurs•trices de RP qu’aux joueurs•ses en quête de challenge ! Et ces efforts en vaudront la chandelle car outre le skin de leurs parents, les bébés pourront hériter de certaines de leurs habilités spéciales, créant ainsi une véritable mécanique de lignée et d’héritage génétique.
Pour l’heure, j’ignore à quoi les développeurs faisaient référence par rapport à ces habilités, mais probablement viendront-elles avec le système d’elders qui montera les plus vieux dinosaures au rang d’anciens, leur conférant plus de puissance que tous les adultes de leur espèce.
Encore une nouvelle mécanique passionnante à l’horizon. Et croyez-moi, il y en a beaucoup d’autres qui se profilent !
🦖 Les nouveautés attendues dans EVRIMA !
Nouveaux dinosaures en pagaille et mécaniques de gameplay de plus en plus poussées sont d’ores et déjà prévus au développement de The Isle et attendues impatiemment par la communauté !
a. Quels nouveaux dinosaures et mécaniques arriveront dans le futur d’Evrima ?
Depuis la rédaction de mon premier article consacré à The Isle, j’ai eu l’occasion de réaliser deux vidéos sur la roadmap du jeu. Ces vidéos fêteront bientôt leur un an et la roadmap a subi quelques modifications dans cet intervalle, mais l’esprit général reste le même et je vous invite à les visionner pour vous faire une idée des dingueries qui nous attendent sur Evrima 😉
Dinosaures venimeux (troodon, dilophosaure) ; prédateurs prélevant des morceaux de chair à leurs proies pendant qu’elles courent encore (cératosaure) à la manière de nos hyènes contemporaines ; diablocératops qui se lanceront dans une série de tonneaux pour écraser de tout le poids de leur corps les imprudents qui auraient cru malin de leur sauter sur le dos… Vous allez voir, les développeurs ne manquent pas d’idées !
Quels dinosaures / mécaniques attendez-vous le plus, vous ?
J’ai très envie de répondre « TOUS ! » pour ce qui me concerne. Mais s’il fallait choisir je dirais que ce sont le système de gore et le ceratosaurus qui me procurent le plus d’enthousiasme à ce jour.
Il me tarde également de voir se profiler des changements météorologiques sur l’île où il fait un peu trop souvent beau à mon goût (vivent le vent, la pluie et l’orage !).
Si vous connaissez les origines du projet The Isle, vous avez toutefois probablement remarqué que des créatures brillent par leur absence dans la roadmap alors que leur ajout dans le jeu dans un avenir plus ou moins proche a bien été confirmé.
Je parle bien sûr des humains.
b. L’arrivée des humains
En 2015, soit aux origines du projet, Dondi, le fondateur de The Isle, évoquait déjà la présence de deux factions humaines sur l’île :
- les mercenaires (que j’imagine dans un mood à la Roland Tembo dans Jurassic Park : Le Monde Perdu) ;
- les tribaux, un groupe d’indigènes ayant appris à vivre dans le voisinage des dinosaures et possiblement friands de viande humaine autant qu’animale.

Les mercenaires sont déjà modélisés et ont pu être testés dans une version quality assurance de The Isle. Pour m’être livré moi-même à ce petit test, je peux vous certifier que jouer un humain sur The Isle sera beaucoup plus effrayant que de jouer un dinosaure.
Pourquoi ?
Tout d’abord parce que les humains se voient imposé une vision à la première personne façon vue FPS alors que les dinosaures jouent à la troisième personne. Immanquablement, les dinosaures bénéficient donc d’une meilleure perception de ce qui les entoure quand les humains ne peuvent voir que ce qui se trouve devant eux. Le danger est donc susceptible de venir de partout. Cet aspect renforce la tension naturelle inhérente à l’expérience d’un jeu de survie PVP et teinte l’expérience d’un aspect effrayant de film de monstres qui nous rappelle qu’à la base, The Isle n’est pas un simple « jeu de dinosaures », mais bien un jeu de survie horrifique.
Ce parti pris me semble d’autant plus logique qu’un humain a des sens nettement moins aiguisés que ceux d’un animal. Il me paraît donc normal que les joueurs dinosaures puissent profiter d’une vue à la troisième personne qui leur permet de garder un œil sur ce qui les entoure alors qu’un humain ne verra le péril arriver que lorsqu’il lui foncera dessus.

Ensuite, bien que le modèle proposé au test par les développeurs n’avait pour tout équipement qu’une lampe torche, sachez que les mercenaires disposeront à terme d’armes et de munitions qu’ils devront trouver sur l’île en évitant autant que possible les dinosaures.
Rassurez-vous cependant, ces équipements seront rares afin de limiter les comportements toxiques des joueurs•ses humains qui pourraient être tenté•e•s d’abattre à vue chaque animal croisé. Or, si leurs munitions sont comptées, iels y réfléchiront sans doute à deux fois avant de liquider le dryosaurus qui paît tranquillement à dix mètres de là sans représenter aucune menace pour eux, au risque sinon de ne plus avoir de balles pour descendre les deux utahraptors qui les attendent plus loin, embusqués dans les fourrés.

Si malgré les précautions prises par les développeurs, vous continuez à voir l’arrivée des humains d’un mauvais œil, j’ai peut-être une bonne nouvelle pour vous.
En effet, il y a quelques mois les développeurs ont évoqué la possibilité pour les administrateurs de serveurs privés qui souhaiteraient que leur île ne soit peuplée que de dinosaures de désactiver la possibilité de choisir les factions humaines. Pour ma part, j’adorerais voir cette option se concrétiser en jeu, car elle laisserait ainsi les joueurs•ses préférant ne jouer qu’entre dinosaures libres de choisir sans leur imposer une partie du gameplay qu’iels n’apprécient pas. À voir maintenant si l’idée sera gardée le moment venu.
🦖 Informations pratiques
Où et à quel prix se procurer The Isle ?
Le jeu est disponible en accès anticipé sur Steam au prix de 19,99 euros. Si vous aimez les jeux de survie PVP avec un bon niveau de difficulté, il les vaut largement.

Comment installer la version Evrima de The Isle ?
Lorsque vous achetez le jeu, la version par défaut qui s’installe est la version Legacy. Pour jouer sur Evrima et avoir accès à ses mécaniques et créatures jouables exclusives (deinosuchus et ptéranodon par exemple), vous devez suivre la procédure suivante :
- faites un clic droit sur le titre du jeu dans votre collection ;
- une fenêtre s’ouvre. Cliquez sur l’onglet « Bêtas » ;
- dans le menu déroulant, choisissez « evrima – EVRIMA Public Branch ».
Lancez le téléchargement et c’est bon 😀 À vous les plaisirs d’une expérience The Isle améliorée !
Sur quel(s) serveur(s) jouer ?
Personnellement, j’apprécie autant jouer un gameplay axé sur le roleplay qu’un gameplay plus libre. Mais les bons serveurs RP restent extrêmement rares (voire inexistants) sur Evrima à cette heure.

Je me suis donc habitué à jouer sur les serveurs officiels (anglophones) même s’il y règne une certaine anarchie et un manque de fair-play déplorable. Disons que si comme moi vous manquez de temps pour jouer, il vaut mieux vous résoudre à y monter de petits animaux qui grandissent rapidement plutôt que de vous lancer avec un gros dinosaure dont la croissance occupera plusieurs de vos heures IRL (comme le stegosaurus et le deinosuchus). Ainsi la frustration de perdre votre dinosaure sera moins grande si jamais vous êtes confronté•e à de l’anti-jeu comme une alliance herbivores / carnivores.

Alors, des (futur•e•s) joueurs•ses de The Isle se cachent-iels parmi vous ? 😀
Que pensez-vous des nouveautés d’Evrima ?
Merci de m’avoir lu, et @ bientôt quelque part,
Chris
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Bonjour à tous et merci davoir présenté le jeu de la sorte je vais me le prendre.. Et je voulais savoir le français est til prévu au programme du moins les sous titres ect.. Merci
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Bonjour,
Je suis ravi que vous vous laissiez tenter par ce jeu magnifique. Le Français n’est pas encore prévu à ma connaissance, mais avec l’essor que prend The Isle, cela devrait arriver à l’avenir.
Bon jeu à vous ! N’hésitez pas à me poser vos questions au besoin.
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Salut chris,
J’avoue être impressionné par le graphisme très réaliste des dinosaures ! Quand j’étais enfant, et que j’étais fan de jurassic park, je rêvais de jouer à un jeu vidéo comme celui-ci ! Woauh , tu as dû en passer du bon temps ! Surtout que ces jeux, de même que les films, sont réalisés à partir des nouvelles découvertes en paléontologie ! C’est formidable de mêler connaissances scientifiques et jeux vidéos, au moins ça permet de se cultiver de manière ludique. Quitte à être derrière son écran, autant apprendre des choses culturelles.
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Bonjour Alexandre !
Je constate que nous partagions le même rêve vidéo-ludique dans nos jeunes années 😀
Comme toi le réalisme des dinosaures de The Isle m’a époustouflé. Leur design comme leurs animations et leurs cris sont excellents ! Cela contribue évidemment à rendre le jeu très immersif et très agréable pour les fans de dinosaures même si, comme je l’explique dans l’article, certaines libertés sont parfois prises avec la réalité scientifique pour les besoins du gameplay.
Dans tous les cas, je salue ce type d’initiative qui a le mérite, en plus de fournir un excellent jeu dans lequel on incarne un animal, de faire découvrir les dinosaures au public ! Beaucoup d’espèces qui étaient jusque là méconnues voire ignorées du grand public sont en passe de popularisation grâce à des jeux comme celui-là 😀
Je ne sais pas si tu es très branché jeu vidéo mais si un jour tu as envie de le tester et que tu cherches quelqu’un pour jouer, n’hésite pas à faire signe ! Je pourrais te guider pour tes premiers pas dans le jeu 🙂
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