Bonjour à toutes et tous,
L’an dernier, je profitais du 19 juin, jour de mon anniversaire, pour vous présenter l’autre grande passion qui domine ma vie après l’écriture : ma collection de figurines de dinosaures des marques Schleich, Papo, Safari, Rebor, Bullyland et Collecta.
Je remets le couvert avec un peu d’avance cette année pour vous présenter les nouveaux venus dans la collection : therizinosaurus de Papo, acrocanthosaurus de Papo, polacanthus de Papo, iguanodon de Papo, vélociraptors de Schleich et deux autres vélociraptors, l’un de Vovotrade et l’autre de marque incertaine.
Bonne balade à la découverte de mes nouveaux pensionnaires !
Cliquez sur les photos des figurines pour les agrandir et voir les légendes.
🌿Les herbivores 🦕
Williams, le Therizinosaurus ( « lézard faucheur ») de Papo
Quel drôle d’animal que le therizinosaurus ! Et bien mystérieux aussi. Les seuls restes qu’on ait retrouvés de ce dinosaure sont ses griffes gigantesques (auxquelles il doit son nom), un bout de son bras et une omoplate dans les roches du désert de Gobi en Mongolie.

Les paléontologues ont reconstitué l’apparence de l’animal selon celle d’autres dinosaures de la même famille mieux connus. Sur son comportement et l’utilisation de ses énormes griffes, en revanche, les interrogations demeurent en nombre. Mais les paléontologues semblent arriver peu à peu à un consensus sur le fait qu’il était herbivore et/ou insectivore. Ses longues griffes lui auraient alors servi à casser les branches des arbres dont il se nourrissait et/ou à éventrer les nids d’insectes pour en dévorer les occupants à la façon de nos fourmiliers contemporains.
Le therizinosaurus de Papo est grassouillet et il m’a fallu du temps pour m’habituer aux dimensions de l’animal que je trouvais disgracieuses et irréalistes avant d’en faire l’acquisition. Mais comme quoi tout n’est qu’une question d’habitude, à présent que mon œil à eu le temps de s’y faire, je le trouve finalement très réussi. Comme toujours, Papo a soigné les détails. Outre sa mâchoire articulée (rare chez les herbivores de la marque), un ventre écailleux et la présence de plumes courant sur son encolure jusqu’au bout de sa queue, rappelant les dernières avancées de la paléontologie sur le lien entre dinosaures et oiseaux, leur therizinosaurus est dans une posture d’action très expressive. Les pattes antérieures grandes ouvertes, une patte postérieure repliée dans une posture de marche, on l’imagine aussi bien déambulant gentiment dans la forêt ; lacérant un tronc d’arbre pour en déloger les insectes à l’aide de ses longues griffes ; ou se dressant de toute sa stature pour faire face à un prédateur.
La figurine est impressionnante (toutes les personnes s’étant intéressées de près à mes vitrines se sont arrêtées un moment sur elle) non seulement par l’aspect de la bestiole (ses longues griffes font toujours leur petit effet) mais aussi par sa taille. Elle est aussi grande que les T-Rex de la marque et semble tout aussi féroce.
Stromae, l’iguanodon ( « Reptile aux dents d’iguane ») de Papo
L’iguanodon jouit d’une place particulière dans l’histoire de la paléontologie, et pour cause : il s’agit du deuxième dinosaure découvert (le premier étant le megalosaure) avant même que le mot dinosaure existe. Si j’ai appelé le mien Stromae, c’est bien entendu une référence au chanteur que j’aime beaucoup, mais aussi un clin d’œil à l’une des plus exceptionnelles découvertes paléontologiques au monde. Stromae est Belge, or, figurez-vous que c’est dans une mine de Belgique, à Bernissart, qu’ont été mis à jour une trentaine de squelettes complets d’iguanodons désormais exposés au Muséum de Bruxelles.
L’iguanodon de Papo n’est pas seulement musclé, il est fidèle à la conception contemporaine que l’on se fait de l’espèce. Dans une position quadrupède, la colonne vertébrale alignée à l’horizontale et non redressée comme le cou d’une girafe comme on peut le voir dans d’anciennes reconstitutions de squelettes, de petites excroissances courent le long de son dos dans les tons bleus-gris et beiges. Son ventre est quant à lui uniformément beige.

Je lui trouve un air de famille plaisant avec Aladar, le héros du film Dinosaur de Disney. Ce spécimen a lui aussi la mâchoire articulée (Papo compte-t-il étendre cette option à tous ses spécimens, herbivores ou carnivores ?), néanmoins on sent qu’il ne faut pas trop forcer car elle semble plus fragile que celles d’autres dinosaures de la marque. J’apprécie particulièrement la position dans laquelle la figurine a été modelée. Le mouvement de l’iguanodon peut traduire aussi bien une posture de marche ou de défense. Encore une fois, tout est imaginable !
Comparons le maintenant à son cousin de chez Safari.
L’iguanodon de Safari se tient dressé sur ses deux membres antérieurs, dans la position bipède typique prêtée aux iguanodons lors de leur découverte, avant que les scientifiques ne comprennent que la position quadrupède était la position la plus naturelle pour eux, et la bipède la position qu’ils empruntaient exceptionnellement pour atteindre la végétation plus haute ou faire face à une menace. Cela donne à l’iguanodon Safari un petit côté rétro qui n’est pas pour me déplaire sans rien enlever à sa crédibilité.
Tweedle Dee et Tweedle Dum, les Polacanthus ( « nombreuses épines ») de Papo
Voilà un dinosaure épineux, et ce n’est pas rien de le dire (il a quand même des épines jusque sous les yeux !). Les carnivores devaient réfléchir à deux fois avant de se frotter à polacanthus qui pourrait sortir tout droit du bestiaire d’un auteur de Science-fiction.

L’animal est blindé du bout du bec à la pointe de la queue. Les épines sont en plastique souple. Elles ne devraient donc pas casser à la moindre chute, mais attention si vous donnez la figurine à un enfant qui la manipulerait un peu trop violemment. Il pourrait les arracher et ce serait dommage qu’il les avale (ou le chien qui passait par là). Ce point ayant été souligné, je peux dire que c’est à nouveau une réussite de la part de Papo. L’animal est réaliste et son expression, quoiqu’un peu hébétée, fait naturelle. Le dessin des muscles et les plis de la peau sont eux aussi remarquables.
🍖 Les carnivores 🦖
Les vélociraptors ( « voleurs rapides »)
J’avais déjà pu parler de ma meute de vélociraptors dans mon premier article sur ma collection de figurines de dinosaures, et la voilà qui s’agrandit encore ! Pas de nouveaux spécimens à plumes cette fois, mais ceux que j’ai récupérés sont plutôt satisfaisants.
Verdi, vélociraptor de Schleich
Rares sont les modèles de Schleich à me séduire ces dernières années. Alors que la marque est longtemps restée la référence en figurines de dinosaures sur le marché, ses productions ont perdu en qualité et sont devenues de plus en plus grossières, surtout comparées à celles sorties de chez Papo dont le souci du détail poussé à l’extrême en fait davantage des pièces de collection que des jouets. Mais parfois, un miracle se produit et quand mon regard est tombé sur ce vélociraptor de Schleich, il m’a d’emblée paru sympathique. Ni une ni deux, la bestiole était adoptée.
J’apprécie la position du modèle, appuyé sur trois pattes dans une posture d’affut ou d’observation, la queue dressée laissant penser que l’animal, excité par la proximité de sa proie, se prépare peut-être à bondir. La gueule est aussi bien réalisée : le crâne est étroit comme sur les illustrations scientifiques, et joli détail : la figurine est pourvue de plumes sous ses pattes antérieures. Parfait compromis entre la représentation immortalisée par les films Jurassic Park et les découvertes modernes sur les dinosaures.
Bolero, vélociraptor de MM
Les couleurs vives du modèle (noir et orange avec des tâches rouges le long du dos qui lui donnent l’air venimeux) sont sympathiques, mais il apparaît assez évident qu’il s’agit d’une contrefaçon des vélociraptors de la marque Papo. Tout y est : posture, mâchoire articulée, dentitions, mais en beaucoup plus grossier. Tout d’abord, la figurine n’est pas bien équilibrée, sa conception même l’empêche de pouvoir tenir debout puisque l’extrémité de sa queue orientée vers le bas touche le sol et la fait piquer du nez. Ensuite, l’assemblage des différentes parties du dinosaure est trop visible, on croirait presque qu’il est articulé à voir certaines jointures, mais non, le pauvre est juste mal foutu. Quant à ses dents, il s’agit en fait d’un bloc de plastique peint en blanc et on les distingue à peine les unes des autres. Bref, me voilà propriétaire d’un superbe vélociraptor à dentier !
Paganini, vélociraptor de Schleich
L’autre vélociraptor de Schleich est plutôt sympathique lui aussi. Figé dans une posture bipède, la tête dressée vers ce qu’on peut imaginer une proie perchée sur une position en hauteur, ou faisant face à un dinosaure plus haut que lui, l’animal est pourvu d’une mâchoire et de membres postérieurs articulés qui lui confèrent une certaine originalité.

Mon seul regret concerne les griffes rétractiles de ses membres postérieurs. Vous savez, ces griffes qui ont fait la réputation de tueurs des vélociraptors. Hélas, sur cette figurine, les trois griffes des pieds sont posées au sol et font la même taille. Or, ces griffes avec lesquelles ces prédateurs poignardaient leurs proies étaient plus épaisses que les autres et positionnées presque à la verticale lorsque l’animal n’était pas en train de bondir sur une cible afin de ne pas gêner sa marche. Il s’agit donc manifestement ici d’un oubli de Schleich, erreur impardonnable pour un vélociraptor.
Fortuna, vélociraptor de Vovotrade®
Mon plus gros coup de cœur dans mes récentes acquisitions de vélociraptors. Cette figurine de Vovotrade (marque que je ne connaissais pas avant de l’acquérir) est d’une originalité qui m’a immédiatement séduit. En effet, la bête est couchée comme si elle se reposait ou couvait. Sa gueule et ses membres antérieurs sont articulés, et même si ses crocs ne sont pas aussi réussis que ceux des raptors Papo, ils ont le mérite de ne pas lui donner l’air de porter un dentier.
Ses couleurs, brun avec une longue ligne blanche qui lui couvre le cou et les flancs, et des rayures noires sur les cuisses, ne sont pour rien gâcher au réalisme de la figurine. Il ne me reste plus qu’à trouver quelques cailloux d’une taille et d’une forme convenables à peindre en blanc, puis à poser Fortuna dessus, et j’aurais bientôt une nichée de petits raptors !
La famille de raptors au complet :
Asimov, le Cryolophosaurus ( « lézard à crête de glace » ) de Papo
Je dois la découverte de cette espèce de dinosaure à l’excellente série Les Dinosaures en BD (que je recommande à toustes, enfants ou adultes qui s’intéressent de près ou de loin à ces créatures.) D’abord appelé Elvisaurus en référence à Elvis Presley à cause de la crête surmontant sa tête, ce dinosaure a ensuite été renommé cryolophosaurus en raison de l’endroit où ses restes ont été découverts : l’Antarctique.
Le cryolophosaurus de Papo est saisissant de détails. Plusieurs rangées de petites épines ou d’excroissances courent du sommet de son crâne à la base de sa queue, les yeux sont vifs, intelligents, le crâne étroit et articulé est garni de dents acérées qui dépassent de sa gueule lorsqu’on lui referme les mâchoires, et les membres, quoi que graciles, sont musclés et donnent une impression de force seyant à merveille à ce prédateur parent des allosauridés.
Thilliez, l’Acrocanthosaurus ( « lézard à hautes épines » ) de Papo
Encore un autre membre de la famille d’allosaurus, mais nettement plus grand et plus puissant que lui. Acrocanthosaurus était un grand dinosaure carnivore du crétacé inférieur. Son nom fait référence aux épines allongées (jusqu’à 30 cm de long) courant sur la colonne vertébrale de l’animal. Ces épines étaient probablement recouvertes de peau, formant ainsi une crête le long du dos.
L’acrocanthosaurus de Papo ne me tentait pas sur le catalogue, mais quand je l’ai vu en magasin, j’ai craqué. Aucune photo ne peut lui rendre justice tant la bête est splendide. J’en trouvais les couleurs un peu trop vives au début, puis je me suis rappelé à quel point la nature pouvait être surprenante (il suffit d’un regard aux espèces contemporaines comme le rollier à long brins, le dauphin rose de l’Amazone ou la mante orchidée pour s’en convaincre) et j’ai ravalé mon grief.
Fidèle à la description scientifique du prédateur, l’acrocanthosaurus Papo possède bien une voile le long de son épine dorsale du sommet du crane à la presque fin de la queue. Cette voile est surmontée d’excroissances épineuses sauf au niveau du bassin de l’animal. L’ensemble est bien proportionné. L’animal, en posture d’attaque, est superbe de réalisme. Le travail de la gueule est remarquable. Les dents ont l’air aussi acérées que des vraies et et la langue qui se soulève dans le rugissement est d’une jolie finition. Idem pour la peau, le relief des muscles et des écailles.
Alors, l’acrocanthosaurus Papo serait-il mieux que son cousin de chez Rebor ?
Au premier abord, certain•e•s seraient peut-être tenté•e•s de qualifier l’acrocanthosaurus Rebor d’un peu plus grossier que la figurine Papo, tout d’abord à cause de la texture de la figurine. Celle de Rebor a un effet granuleux auquel nous ne sommes pas habitué•e•s, toutes les figurines ayant en général un aspect plus ou moins lisse. Mais une fois la surprise passée, le visuel et la prise en main ne sont pas désagréables. D’une certaine façon, cela rajoute même un certain naturel à la figurine, notamment aux endroits où les mouvements de la bête plissent sa peau.
L’autre point sur lequel les puristes pourraient attaquer l’acrocanthosaurus de Rebor, ce sont ses pieds qui sont ÉNORMES. Personnellement je trouve ça assez stylé en imaginant la tête des humain•e•s qui retrouvent ses empreintes en pleine jungle, sauf que je sais que ce n’est pas conforme à la vérité paléontologique car justement, les chercheurs•ses se sont étonné•e•s de la taille des pattes de ce dinosaure, petites pour un théropode. Iels en ont déduit que cela indiquait que l’animal n’avait pas besoin de maintenir son équilibre sur des terrains boueux et qu’il vivait donc dans des zones sèches.
En dehors de ces deux points, l’acrocanthosaurus Rebor est une bête magnifique. Sa position est naturelle et je trouve que c’est l’une des figurines de carnivores les plus terrifiantes, toutes collections confondues. Comble de l’effroi, ses yeux jaunes évoquent une rencontre de nuit avec le prédateur. Brrrrr, j’adore !
Cet article s’arrête ici, mais j’espère avoir d’autres nouvelles têtes à vous présenter dans les prochains mois ☺ Et merci pour votre intérêt ! Quel bonheur de pouvoir partager ses passions à un auditoire attentif ♥
Dinosaurement vôtre,
Chris