Chronique : Kainuchi et la Montagne des Fées [conte fantastique] – Yannick A. R. FRADIN – autoédition

Bonjour à tous et toutes !

Après le griffon et le dragon, c’est au Kitsune, esprit-renard polymorphe, de devenir le héros d’un autre des contes fantastiques de Yannick A.R FRADIN.

Enfilez vos chaussures de randonnée et votre cape d’invisibilité, et emboitons furtivement le pas à Kainuchi dans sa quête de la Montagne des Fées.

Descriptif technique


Lauteur : Enseignant et professionnel de la petite enfance, Yannick A. R. FRADIN commence à écrire fin 2012. La passion de l’écriture devient progressivement un troisième métier alors que l’auteur se professionnalise et se diversifie. Grand amoureux de l’imaginaire, Yannick écrit essentiellement de la fantasy et de la fiction historique.

Illustrateur (couverture) : catavic

Date de la première publication : 3 mars 2018

Genre : conte fantastique

Éditeur : Autoédition

Nombre de pages : 18

Résumé de la 4e de couverture


À l’occasion de l’obtention de sa cinquième queue, le kitsune Kainuchi doit relever le défi imposé par son clan : partir à la recherche de la légendaire Montagne des Fées et ramener une preuve de son succès.

Mon avis


Encore une fois, Yannick A.R. Fradin nous offre un pur moment d’évasion dans un autre univers. Sa patte se ressent dès les premiers mots : en quelques phrases, il croque la figure de son protagoniste et plante le décor de cette nouvelle histoire, un monde féérique et sauvage qui n’est pas sans rappeler ceux de ses deux précédents contes, et pourtant, point de sentiment de déjà vu. Un kitsune, c’est très différent d’un griffon et d’un dragon, et nous accompagnons celui-ci dans une quête initiatique d’accomplissement de soi passionnante à la rencontre du peuple des fées.

Le texte est émaillé de références culturelles drolatiques et la malice de la narration m’a enchanté. Quand l’auteur avait su rendre sa plume aérienne avec le griffon Gurifin, brutale avec le dragon noir Ragnaïth, il l’a cette fois parée de finesse et de grâce pour camper le personnage de notre rusé Kitsune pour lequel j’ai eu un coup de cœur (le dépaysement du folklore japonnais ? Le côté renard ?).

Autre point fort du texte : on retrouve le lyrisme présent dans Gurifin et l’Ode à la lune, avec de jolis passages chantés qui ajoutent encore à l’atmosphère fantasmagorique de Kainuchi et la Montagne des Fées.

Et comme d’habitude, arrivé à la conclusion, j’en voulais encore ! Même si l’auteur a un talent indéniable pour portraiturer des personnages et esquisser tout un univers en quelques lignes, l’histoire a laissé une ou deux portes ouvertes et quelques questions. Par exemple le genre des kistunes. Dans les légendes japonaises, ceux-ci sont traditionnellement décrits comme « des femmes renards », mais je voyais Kainuchi masculin jusqu’à ce qu’un élément indique une créature de sexe plutôt femelle… Les kitsunes seraient donc sexués malgré leur nature d’esprits ?

Et au-delà de ce seul conte, comment s’organise leur communauté ? Quelles épreuves traversent les kitsunes plus âgés pour obtenir le reste de leurs queues ? Ces personnages me semblent assez intéressants pour donner matière à des suites.

Les fées, dont nous n’avons des mœurs qu’un bref aperçu, mais qui apparaissent comme de petites créatures malignes et généreuses, mériteraient elles aussi d’être les prochaines vedettes d’un conte. (Je dis ça… (a) ).

En conclusion, je me déclare définitivement conquis par cette série de contes fantastiques et je vais d’ailleurs aller de ce pas dire tout le bien que j’en pense sur Amazon – chose que ma petite tête de linotte devrait penser à faire plus souvent… Car sachez que les notes et avis des lecteurs•trices sont très importants pour la visibilité des auteur•e•s indépendant•e•s ! Rappelons-le nous mutuellement pour mieux les soutenir 😉

Merci de m’avoir lu, et à bientôt pour de nouvelles chroniques !

Chris

Extrait


La canopée en contrebas ondulait sous le regard attentif de Kainuchi. À l’occasion de son cent-vingt-deuxième anniversaire, il venait d’obtenir sa cinquième queue. C’était le signe de l’épreuve traditionnelle. Tout renard qui accédait à ce stade de son développement devait se mettre à la recherche du royaume des fées et ramener un objet précieux au clan. Les chercheurs, car c’est ainsi qu’on les nommait, ne pouvaient alors compter que sur leurs propres ressources. Aucun membre du clan n’avait l’autorisation de les assister, que ce fut en paroles ou en actes. Doué dans la communication avec les autres animaux, Kainuchi avait pu apprendre que cette partie de la forêt abritait un ami des fées : le grand oiseau Inochi. Si quelqu’un pouvait lui indiquer où rencontrer ces créatures magiques, c’était bien lui. Un cri strident, suivi d’un battement d’ailes magistral, perça le couvert des arbres. Le renard chercheur se précipita dans la pente de cailloux qui le séparait de la forêt. S’il se dépêchait, il pourrait rattraper le responsable de tout ce tapage. Il en était convaincu : il s’agissait de celui qu’il voulait rencontrer.

Feunard Kitsune
Vision d’un Kitsune d’après l’univers de Pokemon (feunard). Source image : https://www.pinterest.fr/pin/470766967274181147/

 

 

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Ah, et pour celles et ceux qui préfèrent les punchlines aux longues discussions, je suis aussi sur Twitter 😉

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